Affaire BENALLA, la gendarmerie nationale dans l’ombre des barbouzes…
Affaire BENALLA, la gendarmerie nationale dans l’ombre des barbouzes…
L’affaire BENALLA serait-elle révélatrice d’un système organisé en haut lieu pour couvrir des actes illégaux dont des faits de violences? La question se pose!
Alexandre BENALLA occupe les fonctions de chargé de mission auprès du chef de la présidence de la République. En 2015, titulaire d’un master en droit, il est retenu pour suivre une session de l’Institut des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice, une semaine de formation de haut niveau organisée à l’école des officiers de la gendarmerie à MELUN.
Il est aussi auditeur de l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale.
À partir de 2011, Alexandre Benalla assure la protection des responsables du Parti socialiste, notamment de Martine Aubry ou encore de François Hollande. En 2012, il entre au service d’Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, en tant que chauffeur. Mais l’expérience tourne court. «Je m’en suis séparé au bout d’une semaine après une faute professionnelle de première gravité: il avait provoqué un accident de voiture en ma présence et voulait prendre la fuite», raconte Arnaud Montebourg au Monde.
L’exécutif dans la tourmente, affirme haut et fort que personne ne bénéficie de protection quel que soit son statut. Armée média et l’AFAR s’étonnent de ces propos péremptoires qui ne peuvent que satisfaire des personnes souffrant d’amnésie ou d’un déni de réalité.
En effet, dans le monde réel, les justiciables sont régulièrement confrontés à des dysfonctionnements à minima, à des pratiques déloyales, parfois même illégales pour satisfaire des intérêts particuliers au détriment des droits des victimes maltraitées lorsqu’elles sont opposées à des partis bénéficiant d’un soutien corporatiste outrancier ou de réseaux d’influence. Lorsque des personnalités sont mises en cause, une fronde de soutien médiatique s’élève. Il n’y a jamais eu d’équilibre sur ce point parce que les moyens et les intérêts ne sont pas les mêmes entre les nantis et les gens du bas peuple.
C’est un fait incontestable démontré chaque jour par des témoignages qui racontent les mêmes processus de déstabilisation, de casse sociale et financière pour empêcher les victimes d’exercer leurs droits légitimes. C’est un véritable fléau qui gangrène toutes les strates de la société, parfois même au sein des forces de l’ordre, voire même de certains magistrats. Aucun corps n’y échappe!
Il n’y a aucun amalgame à faire ni même à caricaturer par « tous pourris », car la majeure partie des représentants des institutions servent avec honneur, conviction et professionnalisme. Mais force est de constater que lorsque les enjeux sont sensibles et importants, le système ne fonctionne plus de manière classique.
L’affaire BENALLA présente de fortes similitudes avec une autre affaire de violences par personnes dépositaires de l’autorité publique impliquant des militaires de la gendarmerie, dénoncée par le président de l’AFAR et Armée média.
Pour lire notre article intitulé « Que vaut la parole présidentielle en ce qui concerne les membres de la communauté militaire? » cliquer (ICI)
- Extrait de la lettre adressée au Président de la République par le Président de l’AFAR le 23 mai 2017:
« Face au cynisme et à l’aveuglement des hautes autorités militaires puis au silence coupable des autorités judiciaires que j’ai saisies, j’ai pris l’initiative de publier sur le blog «Armée média, le journal de l’AFAR», des articles accompagnés de preuves irréfutables pour dénoncer des pratiques illégales au sein des armées. J’ai également dénoncé une escroquerie au jugement en bande organisée impliquant des enquêteurs gendarmes de la Section de Recherches de TOULOUSE -31-, de l’Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale, des magistrats parquetiers et des avocats. »
C’était aussi une affaire de violences très grave où un automobiliste français a été frappé au sol par des gendarmes suite à un contrôle au faciès. Qu’avez-vous fait M. le Président de la République: Rien! Aucune réponse ni même d’enquête ouverte par l’autorité judiciaire.
Dans le premier cas, c’est une vidéo qui prouve les faits même si des questions de contexte restent à déterminer. Dans la seconde affaire, des enregistrements audios et transcriptions démontrent sans équivoque possible l’implication des services de gendarmerie (SR TOULOUSE et IGGN) jusqu’au niveau de la DGGN pour couvrir cette affaire qui a abouti à une escroquerie au jugement.
Si le droit est le même pour tous, pourquoi suspendre des policiers et laisser impunis des militaires de la gendarmerie mis en cause pour des faits similaires. C’est bien là, la démonstration de deux poids et deux mesures!
Dans l’article intitulé « Un cas concret de dysfonctionnement de la justice en matière de violences par personnes dépositaires de l’autorité publique dans un pur dessein corporatiste. », nous avons mis en ligne les lettres adressées aux différentes autorités judiciaires. Là encore, aucune suite ni même d’enquête ouverte. Pour lire l’article cliquer (ICI)
Des preuves en voilà dans notre article intitulé « Plainte du DGGN en diffamation: Les preuves non examinées à l’audience par le tribunal correctionnel de Perpignan. » Pour lire l’article, cliquer (ICI).
Voilà comment des faits prouvés sont couverts alors que des enquêteurs de la section de recherches de TOULOUSE sont notamment mis en cause pour subornation de témoin. Les enquêteurs de l’IGGN ont également participé à cette escroquerie au jugement par un tronçonnage des dossiers et en empêchant la victime d’avoir accès à des informations prouvant non innocence et la culpabilité des gendarmes mis en cause. C’est cela la réalité!
Pour lire notre article intitulé « Les magouilles de l’IGGN impliquée dans une escroquerie au jugement dénoncée par le président de l’AFAR. En voici les preuves! », cliquer (ICI)
Dans ce dernier article la preuve en ligne que la DGGN était au courant et là encore, pas d’information de l’autorité judiciaire. L’article 40 du CPP est passé aux oubliettes encore une fois. Il est aussi fait état d’une sanction disciplinaire…
Même modus operandi, bizarre comme c’est bizarre!
Dans cette autre affaire, la liste des preuves est longue. En réponse, aucune enquête déclenchée. Par contre, une plainte en diffamation du DGGN contre le lanceur d’alerte pour le faire taire alors que les preuves sont flagrantes. En prime, un harcèlement moral pour le pousser au suicide malgré un état de vulnérabilité en raison de son état de santé attesté par un médecin expert.
Le procès, parlons-en! Une audience particulière où il a été interdit au prévenu d’évoquer le droit. L’avocat du DGGN a vendu une légende sur des faux.
Est-ce cela un Etat de droit, M. le Président de la République? Est-ce cela une République irréprochable? Nous en en sommes bien loin! La justice n’est pas la même pour tous et nous pouvons en attester.
Dans les deux cas, pas d’information de l’autorité judiciaire malgré l’obligation légale stipulée à l’article 40 du Code de Procédure Pénale. La rétention d’informations est un classique dans le cas d’espèce.
Pour l’affaire BENALLA, vu le contexte médiatique et la sensibilité de l’affaire impactant l’Elysée, le parquet a ouvert une enquête préliminaire. Après deux mois et demi d’inertie, finalement une décision de licenciement, deux gardes à vue et trois policiers suspendus.
Dans la seconde affaire, s’agissant d’une petite association et d’un média internet même si des milliers de vues des articles publiés ont été réalisés, la stratégie du silence est de mise avec une « plainte-bâillon » (Le procès-bâillon ou la poursuite-bâillon est une procédure consistant à étouffer la voix d’un acteur hostile en le dissuadant de poursuivre son action par la menace d’un éventuel procès).
Pendant que les premières têtes commencent à tomber, nous apprenons par les médias nationaux, que les mis en cause aux attitudes de barbouzes, sont réservistes dans la gendarmerie nationale, en qualité d’officiers dans la réserve opérationnelle de la Gendarmerie.
Selon l’ESSOR de la gendarmerie, Alexandre BENALLA a été recruté au titre des spécialistes stipulés à l’article L 4221-3 du Code de la Défense:
- « Les forces armées et formations rattachées peuvent avoir recours à des spécialistes volontaires pour exercer des fonctions déterminées correspondant à leur qualification professionnelle civile, sans formation militaire spécifique.
- Le grade attaché à l’exercice de cette fonction de spécialiste dans la réserve opérationnelle est conféré par arrêté du ministre de la défense, ou du ministre de l’intérieur pour les réservistes de la gendarmerie nationale. Il ne donne pas droit à l’exercice du commandement hors du cadre de la fonction exercée. »
Il n’aurait pas été convoqué depuis 2015.
Cette dernière mention, montre à quel point la gendarmerie nationale ne veut pas être liée à cette affaire.
Le second, Vincent CRASE est chef d’escadron depuis 2013 et est un réserviste issu de la circonscription qui a effectué son service national comme officier dans l’armée de l’Air.
Alors que l’ESSOR de la gendarmerie ne précise pas le grade de Alexandre BENALLA, nous apprenons sur BFM TV, par Dominique RIZET consultant police justice les éléments suivants:
Pour voir la vidéo, cliquer (ICI)
Portrait de Alexandre BENALLA: 26 ans, extrêmement jeune, marié, vient d’avoir un enfant, originaire de la cité de la Madeleine à Évreux, sa mère a élevé seule ses enfants, son père étant parti très tôt, présenté comme un self-made man, un garçon courageux, parcours de la méritocratie, a fait partie des scouts unitaires de France (SUF) pendant 4 ans, a suivi un cursus armée et gendarmerie. Il était sergent. A travaillé dans le milieu associatif, engagement sportif auprès de l’association sportive et culturelle du GSPR (Groupement de Sécurité de la Présidence de la République) pendant 12 ans.
Ce parcours a la vocation d’un engagement altruisme, catholique est paradoxal avec le personnage aux méthodes de barbouze. La Gendarmerie Nationale a déjà eu sa dose dans ce domaine et cela continue malgré tout.
Lire notre article intitulé « Fier d’être militaire et avoir honte de certains de ses représentants. », cliquer (ICI)
A 26 ans, Alexandre BENALLA est lieutenant colonel de réserve de gendarmerie affecté au cabinet du directeur général de la gendarmerie. (Source: Dominique RIZET). Ce n’est pas n’importe quel poste. C’est un lien très fort entre la DGGN et l’Elysé. C’est évident au vu de ce que l’on sait aujourd’hui, en sa qualité de chargé de mission. C’est un homme important, avec un parcours au service des politiques, très proche du Président de la République. Il est décrit par les médias nationaux comme ne faisant pas partie du GSPR, mais avait un poste clé connaissant par exemple la position des tireurs d’élite et des barrages sur les itinéraires présidentiels.
Là encore, la gestion d’une affaire de violences aurait été traitée en interne par une mesure administrative de sanction disciplinaire. A ce niveau là, personne ne peut ignorer que l’action disciplinaire est indépendante de l’action pénale et que cet argument est nul et non avenu.
Dans les faits dénoncés par le président de l’AFAR, la DGGN a procédé de la même manière en se retranchant sur le traitement disciplinaire de la situation. Là encore, cela reste à vérifier. Quand sanction rime avec mutation outre mer par exemple, oui cela vaut le coût de violenter illégalement des gens, cela peut rapporter gros…
La République n’est pas une et indivisible malheureusement. La réalité est tout autre et cette affaire comme tant d’autres le démontrent au quotidien.
Lorsque vous êtes une haute autorité, répondez à ceux qui témoignent des violations de la loi au lieu de vous terrer dans le silence. Les citoyens ne croient plus aux discours et aux paroles mensongères, ils veulent des actes forts et des décisions.
Proclamer le principe d’égalité des citoyens devant la loi consacré par l’article premier de la Constitution est une chose, le respecter en est une autre!
16 septembre 2018 - 18 h 24 min
Je rappelle que sur chacune des apparitions controversées de M. BENALLA, celui-ci ne porte pas l’uniforme de la gendarmerie, ni aucun de ses insignes. en revanche, je vois souvent un brassard de POLICE. je dis çà, je dis rien. LOL
22 juillet 2018 - 10 h 20 min
Oulala. les journalistes insistent bien sur la qualité de réservistes de la Gendarmerie nationale de ses lascars. Ca sent mauvais tout cela. Au lieu de lécher les bottes aux hommes de pouvoirs pour leur carrière et opter pour le jeu des influences, la DGGN ferait mieux de s’occuper de ses hommes qui ont servi avec honneur et justice l’institution au lieu de les détruire quand ils sont victimes de comportements contraires à la loi. Nos chefs sont dans un monde déconnecté de toute réalité. C’est quoi au fait ces violences dans la Gendarmerie de l’air, les coups de bâtons ? Quelqu’un a des news ? Il ne manquerait plus qu’un journaliste passe par là.. et boum. Surtout si cela a été caché..Sale temps pour la Gendarmerie.