Il est possible et il est temps de revenir sur l’erreur de la vente de la branche énergie d’Alstom

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Il est possible et il est temps de revenir sur l’erreur de la vente de la branche énergie d’Alstom

Publié le 23 juillet 2019 par Jacques Sapir  – Source: https://www.causeur.fr

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Tribune


Tous les Français le savent, Alstom énergie, un des leaders mondiaux dans les infrastructures de production d’électricité a été racheté en 2015 par l’américain General Electric, entreprise aujourd’hui en difficulté financière.

Alstom énergie a été construite par la commande publique et fait partie du patrimoine industriel des Français

Alstom énergie est une entreprise stratégique produisant notamment les turbines Arabelle des centrales nucléaires françaises, les turbines du porte-avion Charles de Gaulle et d’autres navires militaires français, des turbines pour les centrales thermiques, hydrauliques ainsi que de nombreux produits de production et de distribution d’électricité. Cette entreprise a été construite par la commande publique et fait partie du patrimoine industriel des Français. Lorsqu’elle a été rachetée, Alstom mettait un pied dans les énergies renouvelables avec la mise au point et la fabrication d’éoliennes. Le secteur de l’énergie est un domaine stratégique pour tous les pays, d’autant plus depuis que la transition énergétique est devenue un enjeu mondial.

Il est inconcevable que le bon fonctionnement, la sécurité de nos centrales nucléaires et la propulsion du porte avion Charles de Gaulle dépendent du bon vouloir d’une entreprise étrangère. L’autorisation de cession de cette entreprise à l’américain General Electric, le 5 Novembre 2014, a été une erreur du ministre de l’économie de l’époque, Emmanuel Macron. Le président Macron peut aujourd’hui réparer cette erreur.

Une chance pour retrouver tout ou partie de notre souveraineté énergétique !

General Electric, étant en difficulté financière et souhaitant recentrer ses activités dans l’énergie sur les turbines à gaz, est naturellement vendeur de la partie nucléaire voire d’une partie plus importante des activités d’Alstom qui lui rapporteraient l’argent nécessaire à sa bonne marche. L’Etat français dispose d’une « Golden Share » qui donne un droit de regard en cas de vente de la partie nucléaire d’Alstom. Au surplus, l’ancien ministre de l’économie Arnaud Montebourg a déclaré devant le Sénat que les circonstances de la vente d’Alstom énergie constituent un vice de consentement (pressions judiciaires américaines intentionnelles sur de hauts cadres d’Alstom); nous avons l’appareil juridique pour l’annuler. Nous disposons donc de l’ultime arme de négociation pour la reconquête de tout ou partie de notre souveraineté énergétique.

L’ancien numéro 3 d’Alstom, Frédéric Pierucci, s’est assuré de disposer de suffisamment de capitaux majoritairement français pour racheter la partie nucléaire d’Alstom. Il y a donc au moins un repreneur privé français pour cette activité stratégique. Et s’il y en d’autres, tant mieux et que le meilleur gagne. Emmanuel Macron a donc toutes les cartes en main pour racheter au minimum la partie nucléaire d’Alstom. Il aura ensuite le choix de la conserver dans le domaine public avec l’appui de la CDC et de la BPI ou de la revendre à une entreprise privée française.

Personne ne peut penser que le président français gâche une telle occasion de préserver des emplois, des savoir-faire français, des technologies de pointe et la sécurité nationale de notre pays. La dépendance en matière militaire ou énergétique serait une trop grande faiblesse pour la France.

Signataires :
Jacques Sapir économiste et directeur d’études à l’EHESS,
Olivier Berruyer journaliste Les crises.fr,
Jean-Luc Gréau économiste et ancien conseiller du Medef,
Claude Rochet économiste et haut fonctionnaire,
Jean-Claude Werrebrouck économiste et ancien professeur à l’Université de Lille 2,
Philippe Murer économiste,
Roland Hureaux essayiste,
Henri Temple co-fondateur puis directeur du Centre de droit économique du marché (Université de Montpellier), expert international, philosophe,
Gérard Lafay économiste et professeur émerite à l’Université de Paris 2,
Guillaume Bigot politologue et essayiste, directeur général du groupe IPAG Business School,
Hélène Nouaille Directrice de la rédaction chez La lettre de léosthène et spécialiste de géopolitique,
Bertrand Renouvin essayiste et président de la NAR,
Jean-Pierre Gérard, économiste, industriel et ancien membre du Conseil de Politique Monétaire de la Banque de France

Pour lire l’article original, cliquer (ICI)

3 Réponses pour Il est possible et il est temps de revenir sur l’erreur de la vente de la branche énergie d’Alstom

  1. Christian SÉBENNE

    L’opportunité qui se présente avec les turpitudes révélées que traverse General Electric, celle-ci devraient amener l’exécutif à se ressaisir au regard de l’importance vitale de ce secteur d’activités qui représentent des milliers d’emplois et est crucial pour notre indépendance non seulement militaire mais aussi énergétique.

    General Electric : une fraude à 38 milliards de dollars, pire que celle d’Enron ? 16/08/2019
    https://www.msn.com/fr-fr/finance/marches/general-electric-une-fraude-à-38-milliards-de-dollars-pire-que-celle-denron/ar-AAFSYka?li=BBoJIji

    Accusé de fraudes, General Electric, l’acquéreur d’Alstom énergie, s’effondre en Bourse 19/08/2019
    http://www.alterinfo.net/notes/Accuse-de-fraudes-General-Electric-l-acquereur-d-Alstom-energie-s-effondre-en-Bourse_b36572330.html

    https://francais.rt.com/economie/65098-accuse-fraudes-general-electric-acquereur

    General Electric accusé d’avoir massivement falsifié ses comptes le16/08/2019

    https://www.msn.com/fr-fr/finance/economie/general-electric-accusé-davoir-massivement-falsifié-ses-comptes/ar-AAFT54R?ocid=mailsignout

    Accusé de fraudes, General Electric, l’acquéreur d’Alstom énergie, s’effondre en Bourse 21 août 2019
    http://echelledejacob.blogspot.com/2019/08/accuse-de-fraudes-general-electric.html

    Christian Sébenne

  2. Christian SÉBENNE

    Le temps passe et toujours aucune nouvelle dans cette fenêtre d’opportunité de reprendre la main sur ce fleuron qui nous a été volé par la complicité active du Franc Macron, laquais de la mafia Rothschild.

    Mais, toujours plus bas !

    Christian Sébenne

    • Christian SÉBENNE

      Il n’est pas nouveau que la situation de General Electric soit dans la gangrène.

      Alors que le ministre Arnaud Montebourg s’était élevé de façon catégorique contre la cession de Alstom et avait largement mis en garde sur les dangers que représentait une “aventure“… dès lors comment le sieur Macron a t’il pu mettre le corps entier dans le pot de confiture, et bien, il y a tout lieu de se poser des questions lorsque l’on sait que General Electric est tenu entre autre par Rothschild et que par ailleurs le Franc-Macron était le poulain directeur de la banque Rothschild…

      Les Etats unis mènent « une guerre économique » contre le reste du monde
      https://www.youtube.com/watch?v=JAkf9SntFFI

      Christian Sébenne

      General Electric : une fraude à 38 milliards de dollars, pire que celle d’Enron ?

      General Electric camouflerait 38 milliards de dollars de pertes potentielles, selon un célèbre lanceur d’alertes ! Le colosse américain aux pieds d’argile serait insolvable, d’après l’étude.

      General Electric a connu une véritable Bérézina en Bourse ces derniers temps, qui s’est accentuée ce jeudi, l’action ayant décroché de 11% (après avoir perdu beaucoup plus en séance), suite à des accusations par un lanceur d’alerte selon lesquelles le groupe aurait dissimulé plusieurs dizaines de milliards de dollars de pertes. Le groupe a formellement démenti. L’étude est signée par Harry Markopolos, un enquêteur indépendant connu pour avoir été l’un des premiers à alerter les autorités financières, au début des années 2000, du caractère frauduleux des activités de la société d’investissement de Bernard Madoff. Ce dernier, arrêté en 2008, a été condamné à 150 ans de prison.

      Selon l’étude sur General Electric (GE), le conglomérat camoufle quelque 38,1 milliards de dollars (34,3 milliards d’euros) de pertes potentielles et sa situation de trésorerie est bien pire que ce que laissent croire ses comptes. L’étude conclut que GE est insolvable et que le besoin de fonds de roulement cumulé de ses activités industrielles atteint 20 milliards de dollars. General Electric a réagi dans un communiqué, déclarant : « Nous restons concentrés sur la gestion de nos activités jour après jour et (…) nous ne nous laisserons pas distraire par ce genre de spéculations sans intérêt, malintentionnées et intéressées ».

      Il a assuré respecter « le plus haut degré d’intégrité » en matière financière. Interrogé par la chaîne de télévision CNBC, Harry Markopolos a reconnu qu’il toucherait un pourcentage des profits réalisés grâce à son étude mais a refusé de révéler le nom du fonds d’investissement qui, selon l’étude elle-même, est susceptible d’en bénéficier.

      https://www.msn.com/fr-fr/finance/marches/general-electric-une-fraude-à-38-milliards-de-dollars-pire-que-celle-denron/ar-AAFSYka?li=BBoJIji

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